En 1875, un chef Cheyenne demanda au président Grant de lui faire présent de 1000 femmes blanches à marier à mille de ses guerriers afin de favoriser l'intégration. Prenant pour point de départ ce fait historique, Jim Fergus retrace à travers les carnets intimes d'une de ces femmes blanches, May Dodd, les aventures dans les terres sauvages de l'Ouest de ces femmes recrutées pour la plupart dans les prisons ou les asiles psychiatriques. C'est à la fois un magnifique portrait de femme qu'il nous offre ainsi, un chant d'amour pour le peuple indien, et une condamnation sans appel de la politique indienne du gouvernement américain d'alors. Cette épopée fabuleusement romanesque, qui s'inscrit dans la grande tradition de la saga de l'Ouest américain, a été un événement lors de sa publication aux Etats-Unis. Elle a été encensée par les plus grands écrivains américains, dont Jim Harrison qui a salué "ce roman splendide, puissant, et exaltant". Avant d'avoir lu sa dernière ligne, il vous sera difficile de refermer pendant trois ou quatre jours ce gros livre de 400 pages... Vous n'aurez de cesse de suivre le destin de son héroïne, May Dodd, aussi brave et rebelle que Dalva. Comme cette dernière, May tient obstinément son journal tout au long de ses aventures, quelles que soient les circonstances, elle ne déroge pas à son habitude de tout consigner dans ses cahiers. Ses compagnes d'aventure, d'autres femmes blanches à la silhouette attachante, vont petit à petit s'habituer à leur nouvelle vie de squaw. Il y a Martha, l'amie fidèle qui sauve May la prison psychiatrique, où elle a été emprisonnée par sa propre famille, à Chicago. Il y a aussi Helen Flight, la naturaliste qui dessine des oiseaux, et deviendra chez les indiens une sorte de "femme médecine" à cause de ses dons pour le dessin. Il y a encore le toute jeune Sara, devenue muette après un viol, qui réapprendra à parler au contact de sa nouvelle famille indienne. Il y a encore Gretchen, forte comme un homme, et Phemie, l'ancienne esclave noire qui reconquerra chez les indiens la liberté la plus totale... Chacune de ces femmes se verra baptiser d'un nom indien plein d'humour, chacune s'attachera non seulement à son époux indien, mais aussi à la cause et à la survie de la tribu, à laquelle toutes appartiendront corps et âme, jusqu'à la fin, tragique.
Date de création : 24/03/2006 14h52
Dernière modification : 24/03/2006 14h58
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